LE PARC NATIONAL DE MPEM ET DJIM
Contact : Tél : 22843798 /
75532266 ; Adresse Postale: Service de la
Conservation, BP : 05 Ntui, Cameroun
email :
mpemandjim@gmail.com ; blog-actualités :
http://mpemandjimnp.blogspot.com/
Le
Parc National de Mpem et Djim (PNMD), est un vaste espace naturel de près de
100 000ha délimitée par la boucle que forment les rivières Mpem et Djim,
deux grands cours d’eau abritant une faune aquatique riche et variée. D’après Jacques Vivien, auteur de nombreux
manuels et guides de référence sur les forêts et la faune du Cameroun, enseignant au département de
foresterie à l’école d’ingénieurs au Cameroun de , Chercheur à l’IRA, puis
directeur d’une société forestière dans la périphérie du PNMD le Parc serait l’Aire Protégée la plus
riche du Cameroun en termes de biodiversité écosystémique et faunique.
Situation
Administrative :
Le
Parc National de Mpem et Djim (PNMD) est situé dans la province du centre, entièrement dans le département du Mbam et Kim. Ses
périphéries s’étendent dans les arrondissements respectifs de Ntui (Nguila),
Mbangassina (Nvoundou), Ngoro (Séréré) et de Yoko (Linté). Son entrée est située à 170km de
Yaoundé et sa base vie dans le village Linté est localisée à environ 200
Km au nord de Yaoundé.
Situation géographique
Le PNMD est la forme plus ou moins circulaire, son noyau dur
couvre une superficie d’environ 100 000 ha sans la périphérie qui reste à
définir. Localisé entre 5° - 5°20 de latitude Nord et 11°30 - 12° de longitude
Est. Sa situation géographique exceptionnelle
dans l’écotone forêt-savane offre une mixité des espèces animales et végétales
des forêts et des savanes tropicales, ses limites sont les suivantes:
- · A l’Ouest les cours d’eau Djon, Mbo et Pi ;
- · Au Sud les rivières Mpem et Ndjim ;
- · A l’Est par la rivière Ndjim ;
- · Au Nord par les cours d’eau Meti et la rivière Ndjim
Le Parc est en réalité une Boucle constituée par la Rivière Mpem et la Rivière Djim
Originalités du Parc National de Mpem et
Djim
A.3- Description du milieu Biophysique de l’aire protégée
i- Relief et topographie
Le
parc fait partie d’une plaine d’altitude moyenne de 640 mètres. Les parties
Ouest et Nord sont élevées avec des collines aux versants escarpés s’élevant
jusqu’à 800 mètres tandis que l’Est et le Sud d’altitude plus faible n’excède
guère 560 à 630 mètres. Au Nord, se dresse une importante chaine montagneuse
culminant à 1293 mètres, premier contrefort du plateau de l’Adamaoua. Le
sous-sol est granitique et les sols ferralitiques remaniés.
ii- Hydrographie
Le
PNMD est arrosé par un réseau hydrographique très dense et constitué de cours
d’eau permanents drainant cette plaine située au pied de la première falaise du
plateau de l’Adamaoua. Le Mpem et le
Djim, les deux principaux cours d’eau délimitent entièrement le Parc, sont
des affluents du Mbam dans le bassin de la Sanaga. Aux côtés des rivières Mpem
et Ndjim, on dénombre une multitude de cours
d’eau dont les lits complètent les limites naturelles du PNMD.
iii-Climat
Malgré
les perturbations récurrentes liées aux changements climatiques, deux saisons
d’inégale répartition dominent dans la région :
v
Une saison sèche allant de Novembre à
Avril
v
Une saison pluvieuse courant de Mai à
Octobre avec un léger répit en Août.
iv-Végétation
D’après la carte phytogéographique du Cameroun (Letouzey 1968), la flore et les habitats du Parc sont très diversifiées. On y rencontre :
- Les savanes soudano-guinéennes du plateau de l’adamaoua;
- Les savanes boisées à Uapaca togolensis et Isoberline doka uniquement connues au nord du plateau de l’Adamaoua
- Les savanes guinéennes péri-forestières arbustives à Terminalia glaucescens ;
- Les groupements saxicoles : nombreux inselbergs rocheux au milieu de la savane
- Les prairies marécageuses périodiquement inondées
- Les galeries forestières ;
- Les forêts denses semi-caducifoliées en îlots et massifs
- Les recrus forestiers de types semi-caducifoliés sur savanes
NB :
Les études n’ont pas encore été menées pour déterminer la répartition dans
l’espace et les superficies de ces différentes formations végétales. Cependant,
des sondages réalisés dans la région par Jacques
Vivien indiquent que plus de 40% des
espèces d’arbres de la forêt y sont représentés
v-Faune
La
faune mammalienne
est le facteur déterminant ayant présidé au choix du site est la faune de la
région qui est très abondante et diversifiée. Si l’on excepte les ordres tels
que les Insectivores, les Chiroptères et les petits Rongeurs (Rats, souris…),
l’on recense à ce jour:
- cent (100) espèces animales ;
- soixante seize (76) espèces de mammifères représentant 58% des 129 mammifères estimés présents au Cameroun. ce qui le classe en tête de tous les Parcs Nationaux du Cameroun ;
- de nombreuses espèces rares ou menacées de disparitions : ratel, serval, lycaon, panthère, oryctérope, chimpanzé, hippopotame, éléphant (les derniers gros porteurs) en plus, sont présent dans le PNMD les :
Trois
(03) espèces de suidés : potamochère, hylochère et
phacochère ;
Trois (03) des quatre espèces des
tragelaphidés : Sitatunga, Guib et Bongo.
La
faune ichtyologique
est autant remarquable. Il n’y a pas encore eu d’inventaires spécifiques,
cependant les enquêtes dans les marchés
indiquent que les rivières Mpem
et Djim contiennent une grande diversité avec des spécimens de grande taille à
l’instar d’un poisson d’environ 1,3 mètre saisi dans une pêcherie du fleuve
Mpem (fig.3). Les recherches non exhaustives menées par Vivien (2012) sur la
seule rivière Djim ont montré une grande richesse dont des espèces endémiques.
vi- Facteurs économiques
Le
Parc appartient
à une Unité Technique de Deuxième catégorie (UTO) et Plusieurs Concessions
forestières en activité ceinturent le Parc. Toutefois, après plusieurs
années d’exploitation forestière dans la périphérie du noyau dur, en dehors du
sciage sauvage qui y prospère encore, seule la société S.I.M possède une vente de coupe active dans la localité de Yangba
L’élevage
bovin pratiqué sur le massif montagneux est l’une des principales menaces
pour la santé de la faune et l’intégrité des habitats soumis à des pressions
des feux incontrôlés des éleveurs. Ces dernières années, l’on observe un
envahissement de plus en plus préoccupant du noyau dur du PNMD par les éleveurs
Mbororos camerounais et centrafricains installés dans le chaîne montagneuse au
nord du PNMD. Les glossines animales ne semblent plus être une limite pour l’élevage
dans la plaine du Mpem et Djim.
Principaux problèmes
Parmi ses soucis majeurs, l’on
peut citer :
- L’absence d’un plan d’aménagement
- Le braconnage pour la viande de brousse, l’ivoire des éléphants (il faut rappeler que les pointes d’ivoire de la Présidence proviennent des congénères derniers gros porteurs que l’on retrouve ici), les écailles de Pangolins…
- L’exploitation forestière illégale prospère dans la périphérie du PNMD. Les postes forestiers gangrénés par la corruption sont devenus totalement inefficaces contre elle
- L’élevage bovin est surtout l’œuvre des pasteurs Mbororos qui habitent les piémonts de la Chaîne montagneuse au nord du Parc (Linté)
Urgences
Pour lutter contre le braconnage
qui s’intensifie-t-il faut dans l’urgence:
1. Accélérer le processus d'élaboration du Plan d'Aménagement du Parc
2.
Donner
des moyens au personnel du service de la conservation
2 3. Des moyens de déplacement (1 véhicule 4x4, 8 motos) ;
4. Des moyens de dissuasion (armes à feu, lacrymogènes…) ; les moyens de
campement
5. Élaborer
un projet d’aménagement du Parc, document qui pourrait être soumis à des
bailleurs potentiels (aide bilatérale, multilatérale, ONG…)
6. Intégrer
cet aménagement faunique dans l’UTO. Avec la possibilité de demander le
financement des premières infrastructures aux sociétés forestières limitrophes.
7.
Sensibiliser
les bailleurs de fonds potentiels au projet écotouristique du Parc
- Découvertes à pieds de la biodiversité du Parc ;
- Visites des galeries forestières et des blocs forestiers
8.
Mettre
en place de 2 campements touristiques
- Un campement de grand tourisme ;
- Un campement d’écotourisme
Parc National du Mpem et Djim
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